Saint Taurin
Présentation de Saint Taurin
Vers 380 ou 390, il vint évangéliser la région de Médiolanum, nom de la cité romaine qui deviendra Évreux.
Il se heurta aux défenseurs des idoles des cultes romains.
Son apostolat fut confirmé par de nombreux miracles. Ces faits nous sont rapportés dans une légende du IXe siècle, en un style très fleuri.
Il fut donc honoré avec une très grande ferveur par le peuple chrétien reconnaissant envers celui qui lui avait apporté la lumière du Christ.
Saint TAURIN, le périple des reliques
D'aprés l'article d'Emmanuel OGER pour l'Église d'Évreux de décembre 2012.
- Les périples de saint Taurin, plus nombreux après sa mort en 412 que de son vivant, sont assez extraordinaires.
Ses reliques, cachées lors des invasions barbares, furent retrouvées vers 600 par saint Laudulphe, évêque d’Évreux, qui édifia alors un premier oratoire au lieu même de la découverte (l’abbatiale Saint-Taurin actuelle est à cet emplacement).
À partir de 840, les vikings remontent les fleuves, dévastent monastères et églises. Les moines, vivant dans la peur du raid imprévu de ces païens, préfèrent fuir avec les précieux reliquaires dans l’intérieur des terres. Ainsi, en 857, l’Évêque d’Évreux Guntbertus, originaire d’Auvergne, décide de cacher les reliques de saint Taurin dans son pays. Les clercs et leur trésor feront des étapes en route, entre autres à La Ferté-Imbault au diocèse de Blois, et arrivent en Limagne, à Lezoux (Puy de Dôme). D’autres fragments, déposés dans l’église de Pézy au diocèse de Chartres, sont honorés dans la cathédrale depuis 1024.
En 911, Charles le Simple et Rollon négocient le traité de paix. Tout le monde cherche alors à récupérer ses reliques, celles de notre saint reviendront à Évreux après d’incroyables périples. On retrouva le passage de saint Taurin à Saint-Thurin dans le Forez, Balbigny au diocèse de Lyon, Thurins au nord de Lyon, vers Villefranche/Saône, à Cluny et à Gigny, village du Jura qui deviendra un célèbre pèlerinage à notre saint.
Gilbert de Saint-Martin, élu abbé de Saint-Taurin en 1247, œuvra au retour des reliques à Évreux, celles-ci étant parties un temps à Fécamp. Il fera exécuter la merveilleuse châsse telle qu’elle est encore visible dans l’abbatiale aujourd’hui.
Un peu affadi jusqu’au XVIIème siècle, on vit renaître son culte grâce à la Vie de saint Taurin écrite par l’archidiacre d’Évreux Henri-Marie BOUDON à la suite de deux miracles retentissants.
Lors de la Révolution française, les reliques sont profanées, les ossements retirés de leur châsse et cloués sur " l’arbre de la liberté " planté face à la cathédrale. Heureusement la complicité de certains magistrats de la ville sauvera le magnifique reliquaire et les reliques, conservés encore aujourd’hui dans l’abbatiale Saint-Taurin. Dans notre diocèse, saint Taurin est célébré le 11 août et la découverte de son tombeau le 5 septembre.
- Toute l’histoire de la vie de saint Taurin témoigne donc de ses nombreux miracles qui l’ont rendu si populaire.
Évreux, Pézy, La Ferté-Imbaut, Lezoux, Balbigny et Gigny, où il a manifesté sa puissance, l’honorent encore. Heureuse fidélité ! Soyons donc toujours dignes de celui qui a planté la foi dans notre région il y a 1600 ans. Que notre vie chrétienne nous conserve l’appui de notre Protecteur, toujours heureux de nous guider vers la sainteté. Prions-le en cette année de la Foi pour la ville d’Évreux (dont il est le saint patron), notre diocèse, notre évêque son successeur et toutes les paroisses de France qui lui sont consacrées, lui, le modeste apôtre de l’Évreucin ; son intercession nous soutiendra à l’aube de l’œuvre de nouvelle évangélisation initiée depuis quelques temps en nos contrées.