Sainte Julie Louise - Carmélite Compiègne — Diocèse d'Évreux - Église Catholique dans l'Eure

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11 bis rue Jean Bart - CS 40165 - 27001 Évreux Cedex

Tel : 02.32.62.82.20

  • Je demande un acte de baptême

     

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    11, bis rue Jean Bart – CS 40165 – 27001 Évreux cedex
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    - Une copie de la Carte Nationale d'Identité du demandeur

     

     

    En vue d’un mariage

    Même demande écrite et mêmes renseignements adressés au Centre Diocésain Saint Jean, mais l’enveloppe réponse doit être impérativement libellée au nom de la paroisse ou du célébrant qui prépare le dossier de mariage.

     

    Pour imprimer, cliquer ici.

Sainte Julie Louise - Carmélite Compiègne

Carmélite de Compiègne

 

Préambule

Le jour de leur martyr, le 17 juillet 1794, elles étaient seize carmélites venues de toute la France et de toutes les catégories sociales. Leur crime ? Elles furent condamnées « pour leur fanatisme et leurs sottes pratiques de religion ». Après avoir été expulsées de leur couvent et dispersées dans trois maisons de la ville de Compiègne, à l’initiative de leur prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin, elles firent le vœu de s’offrir en holocauste « pour que la paix soit rendue à l’Église et à l’État ».

Les témoignages de leur comportement édifiant tout au long du procès et du trajet entre la Conciergerie et la place de la Nation sont bouleversants. Chacune de ces seize femmes avaient des faiblesses mais toutes au moment venu ont donné leur vie pour Dieu sans hésitation. Voici quelques lignes biographiques sur deux d’entre elles nées dans notre diocèse, l’une à Bourth et l’autre à Evreux.

 

 

Rose Chrétien
Sœur Julie Louise de Jésus

 

Sœur Julie Louise est arrivée au Carmel par appel plutôt que par vocation. Cet appel elle l’a entendu pour la première fois lors de sa première communion, probablement dans sa quatorzième année comme c’était la coutume à l’époque. « Tu seras à moi seul, je te veux religieuse, religieuse cloîtrée » Sa réaction fut forte et sans équivoque, elle avait une aversion vive pour la vie religieuse, aussi elle n’en parlera à personne et a continué sa vie comme avant.

Née et baptisée le même jour, le 30 décembre 1741, d’une famille aisée, Rose s’est épanouie dans une famille aimante. Elle était artistique et aimait la musique, la dance et le dessin. A 24 ans, quand le lien d’amitié qui la liait à un de ses cousins s’est transformé en amour, elle a accepté sa demande en mariage. Il s’appelait Pierre Chrétien de Neuville. Seulement quatre années plus tard, le jour de l’anniversaire de Rose, Pierre est décédé la laissant inconsolable. Ils n’avaient pas d’enfants.

Rose s’est retirée chez elle. La lumière a quitté sa vie, elle ne voulait voir personne. Un membre de sa famille est parvenu pourtant à l’atteindre derrière son mur de tristesse, le Chanoine de Vaux. A lui elle confie enfin l’appel de Dieu qui l’avait tant troublé.

Connaissant le grand respect que Rose avait pour Madame Louise de France, entrée au Carmel de Saint-Denis quelques années plus tôt, le Chanoine de Vaux organise une rencontre entre les deux femmes. Madame Louise, en religion Thérèse de Saint Augustin, a aidé Rose à prendre enfin la décision d’entrer au Carmel malgré l’aversion toujours aussi vive de Rose à cette idée.

Le noviciat de Rose fut difficile. Il a fallu qu’elle se batte contre sa répugnance de la vie cloîtrée. La grande différence d’âge entre elle et les autres novices ne l’aidait pas à se faire des amis. Elle était vue comme hautaine, renfermée et triste. Mais le jour de sa profession, elle était transformée, la paix est entrée dans son cœur. Sœur Marie de l’Incarnation a décrit ce moment ainsi « La gaieté et sérénité qui parurent sur son front y demeurèrent empreintes jusqu’à son dernier moment ».

Une fois sa vocation religieuse pleinement acceptée, l’idée de la quitter n’était plus envisageable. Même sa peur de la guillotine dont, d’après Marie de l’Incarnation, « l’idée seule lui causait un frémissement universel » ne la poussait pas à accepter les supplications de sa maman et de sa sœur de les rejoindre à l’abri à Gisors après l’expulsion des carmélites de leur couvent. Dans une lettre qui leur est destinée elle exprime sa détermination et son acceptation de son possible martyr. [HN1] « …une éternité de bonheur m’attend, hâtons nous donc, courons vers ce terme (…) Aujourd’hui, la tempête gronde, demain nous serons au port ».

Le 16 juillet 1794, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, dans leur cachot à la Conciergerie, Sœur Julie Louise compose pour la dernière fois quelques vers pour ses sœurs sur l’air de la Marseillaise. Ces vers montrent bien l’esprit des sœurs prêtes à accomplir leur vœu de s’offrir en holocauste « pour que la paix soit rendue à l’Église et à l’État ».

« Courons, volons tous à la gloire
Nos corps sont au Seigneur
Montons, montons à l’échafaud
Et Dieu sera vainqueur »

 [HN1]Dans une lettre adressée à sa mère et à sa sœur, elle exprime avec force sa détermination et son acceptation du martyre qui pourrait l’attendre.