Messe d'action de Grâce pour la canonisation de Soeur Euphrasie
Messe d'action de Grâce pour la canonisation de Sœur Euphrasie :
Au programme :
- Procession - 10h
- inauguration de la plaque - 10h
- bénédiction de la statue - 10h
- messe - 11h
- buffet - 12h30
Sœur Euphrasie de l'Immaculée Conception :
Née et baptisée à Bourth, Marie-Claude Cyprienne Brard, le 12 mai 1736
Décédée à Paris le 17 juillet 1794 avec ses 15 sœurs carmélites de Compiègne
Béatifiée par le Pape Pie X le 27 mai 1906
Canonisée par le Pape François le 18 décembre 2024
Celle que Marie Leczinska, qui aimait visiter le Carmel quand la cour était à Compiègne, appelait « sa toute aimable religieuse philosophe » avait 58 ans au moment de monter sur l’échafaud. Née à Bourth en 1736, elle est entrée au Carmel à 20 ans laissant derrière elle sa Normandie natale mais gardant sa trace dans le choix de son nom en religion « de l’Immaculée Conception », cette fête tellement suivie en Normandie qu’on l’appelait « la fête aux normands ».
Marie Leczinska n’était pas la seule à apprécier Sœur Euphrasie. Sœur Marie de l’Incarnation, une des trois rescapées du martyr, la décrivait comme « l’âme des récréations tant elle mettait de charme et d’agrément dans sa manière de converser ». Sûre et habitée de sa vocation comme en témoigne sa réponse en août 1790 aux membres du Directoire du District de Compiègne « Madame Brard (..) est dans la ferme résolution de conserver son habit, dût-elle acheter ce bonheur au prix de son sang », elle avait un caractère authentique, gai et spontané. Mais cette spontanéité pouvait lui jouer des tours et parmi ses lettres nous pouvons lire que l’abbé Rigaud lui conseille à deux reprises « d’être d’une grande attention sur vos propos » et de « veiller sur ses propos ».
Quand mère Marie-Thérèse de Saint Augustin, de seize ans sa cadette, fut élue Prieure, notre sœur Euphrasie eut du mal à l’admettre. Sa lutte contre cette difficulté qu’elle avait d’accepter les rôles secondaires au Carmel fut soulignée dans le procès de canonisation. Elle a lutté tout le long de sa vie au Carmel, mais enfin, quelques semaines avant son martyr, elle put écrire à Sœur Marie de l’Incarnation qu’elle était enfin en paix.
Depuis le tombereau qui les conduisait de la Conciergerie à la place de la Nation, Sœur Euphrasie a remarqué une jeune fille qui ne pouvait pas cacher son émotion devant ces seize religieuses en route pour l’échafaud en chantant la gloire de Dieu. Sœur Euphrasie lui passe son diurnal (livre de prière). Cette fille, tellement marquée par le don des Carmélites de leur vie jusqu’au bout pour Dieu, était Thérèse Binard. Plus tard, devenue grande, elle fonda le Couvent des Oiseaux à Paris. Son nom en religion était Mère Marie-Euphrasie.