Journée mondiale contre la peine de mort
Le 10 octobre 2018, ACAT France et les abolitionnistes du monde entier célèbreront la 16ème journée contre la peine de mort. Cette année la Coalition mondiale a souhaité attirer l’attention sur les conditions de détentions dans les couloirs de la mort.
Le dossier de presse vise à mettre en lumière ces conditions de détention inhumaines tout en soulignant les incohérences entre les règles internationales, qui encadrent les conditions de détention, et les pratiques actuelles de nombreux États.
Saviez-vous que le taux de suicide est 6 fois plus important aux États-Unis parmi les condamnés à mort que parmi les autres détenus?
Que beaucoup n’ont de contact humain que via une trappe pour recevoir un plateau repas?
Qu’au Japon, les condamnés sont informés de leur exécution le jour-même?
Et que, finalement, beaucoup de condamnés à mort sont innocentés (pas moins de 160 dans le seul cas des États-Unis depuis 1976) ?
Au regard de nombreuses règles internationales (telles que les Règles Mandela), les prisonniers condamnés à mort doivent jouir des mêmes droits que les autres prisonniers. Pourtant de nombreuses situations dans le monde font état de conditions de vie inhumaines que connaissent les personnes condamnées à mort.
Vous trouverez dans Le dossier de presse des chiffres et des éléments d’analyse proposés par l’ACAT, qui, depuis sa création, se bat pour qu’enfin soit abolie la peine de mort dans le monde.
MESSAGES DE L’ACAT
- La peine de mort est un châtiment cruel et inhumain. C’est un meurtre perpétré de sang-froid, commis avec préméditation, au nom d’une justice qui n’en est pas une.
- Elle relève davantage de la vengeance individuelle que de la justice telle qu’elle devrait être rendue par la société. Il est contradictoire de prétendre punir un crime en commettant un autre crime.
- Elle légitime et entretient la violence qu’elle prétend combattre.
- Elle frappe d’abord, et de façon disproportionnée, des personnes défavorisées (pauvres, marginaux, minorités…) qui ont d’autant plus de mal à bâtir leur défense dans le temps qui leur est imparti.
- La peine de mort est une sanction pénale ordonnant la suppression de la vie d’un être humain. Elle ne peut, en aucun cas, légitimer les formes de torture que certains condamnés peuvent subir pendant leur détention.
- L’isolement complet et prolongé dans lequel sont placés les condamnés à mort dans certains pays est une forme de torture.
- S’opposer à la peine de mort, ne signifie pas nier l’importance d’un crime ni le cautionner.
Depuis plus de vingt ans, l’ACAT propose des programmes de correspondance avec des condamnés à mort. Pour les prisonniers, les lettres reçues sont « des bouffées d’oxygène et une fenêtre sur l’extérieur » témoigne une correspondante. Précieux soutien moral, la correspondance redonne souvent le courage de poursuivre les procédures judiciaires pour faire appel de leur condamnation
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