Révision de la loi bioéthique : invitation à 4 vendredis de jeûne et de prière

Le projet de loi révisant la loi de bioéthique revient bientôt devant le Sénat. Ce projet de loi entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine.

N’assistons-nous pas à un aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain qui vient gratuitement à l’existence et qui doit être accueilli fraternellement ?

Avec un cœur paisible mais sans relâche, les catholiques souhaitent rappeler à la société que sans le respect de la dignité humaine, la fraternité prônée dans notre devise républicaine n'est qu’illusion.

Les évêques de France appellent les catholiques à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant 4 vendredis (15, 22, 29, janvier et 5 février) pour Lui demander la grâce d’être ensemble des artisans du respect de l’être humain dès sa conception.

Cette démarche spirituelle s'étalant sur quatre vendredis peut se vivre chacun chez soi, seul ou en famille, ou, si les normes sanitaires le permettent, en communauté.

Message de notre Évêque

Confions à Dieu notre respect de la dignité humaine

En début d’année, nous échangeons des vœux. Ce sont des souhaits multicolores de santé, de justice et de paix, des vœux d’une année meilleure les uns pour les autres. A juste raison, nous estimons bon de tout entreprendre pour protéger et permettre une qualité de vie à chacun.  C’est le message de ma lettre pastorale en septembre dernier : « Le Verbe s’est fait chair. Que fais-tu de ton frère ? ».

Les terribles conséquences de la Covid-19 ont toutefois mis en lumière une bonne nouvelle. Devant les drames qui ne cessent de se multiplier, une réelle préoccupation à l’égard des personnes en grande vulnérabilité est vécue. Les personnels soignants ainsi que les scientifiques et beaucoup d'autres nous entraînent dans cette démarche de solidarité.

Malheureusement, la révision de la loi de bioéthique va provoquer une remise en cause de la dignité humaine. Cette dernière est à considérer dans toutes les étapes de notre existence, tant jusqu’à son terme que dès sa conception. En particulier, toutes les questions liées à la procréation ne peuvent être envisagées indépendamment de la dignité de chaque être créé. L’être humain n’est pas un objet dont nous disposons. Il n’est pas un droit. L'absence d'un père ou d'une mère est toujours source de souffrances. Comment oser concevoir une loi qui privera volontairement un être humain d’un père ou d’une mère biologique ?

Avec les évêques de France, je vous invite à prendre le temps de la prière et du jeûne pour confier à Dieu ces enjeux (cf. la proposition ci-jointe).

Témoignons de notre foi et sachons utiliser notre liberté éclairée ! Pourquoi soutenir des réformes sociétales contraires à ce que nous croyons ?

Respecter la dignité de la vie, c’est respecter Celui qui nous en fait le don.

+ Christian NOURRICHARD

Évêque d’Évreux

Pour consulter le document d'accompagnement au jeûne et à la prière