Pâques : messe en direct de la cathédrale
La fête de Pâques est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.
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Quelques éclairages sur cette fête et ses traditions :
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LECTURE DE LA CÉLÉBRATION DE PÂQUES
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Prier Pâques à la maison
Même confinés dans nos maisons ou appartements, seul, en famille ou en communauté, nous sommes tous invités à célébrer Pâques et à rendre grâce pour la Résurrection de notre Seigneur.
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Que fête-t-on à Pâques ?
Source: site de la Conférence des Evêques de France
La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.
La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
L’événement de Pâques donne sens à toutes les autres fêtes du calendrier chrétien. Chacune d’entre elles est célébrée dans la lumière de la Résurrection et en référence à elle.
"Si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi... "
affirme saint Paul (1 Co 15,14).
"Je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures…"
(1 Co 15,3-8)
Autour de Pâques
Pâques est pour les Chrétiens, la fête la plus importante, puisqu’elle est celle de la Résurrection du Christ et, partant la source de notre foi. Après 40jours de Carême et une semaine Sainte qui commence aux Rameaux
De nombreuses coutumes se sont greffées autour de cette fête, comme autour de Noël, y compris d’origine très anciennes et païennes.
Commençons par quelques rappels :
Pâques est le " passage " de la mort à la vie. Comme bien avant l’année 30 après J-C (ou environ), la Pâque juive est devenue le rappel de la libération d’Egypte : le passage de la Mer Rouge est le passage de l’esclavage à la liberté.
C’est pour cette fête que Jésus et ses disciples sont " montés " à Jérusalem. (Rappelée par la fête des Rameaux, souvenir d’une entrée acclamée par le peuple, porteur de palmes).
Aujourd’hui les Juifs fêtent toujours ce passage, fête de la Pessa’h. La Paque. Une Pâque qui a pris un " s " à partir du XV° siècle : Pasque, ou Pâques… pour la fête de Pâques chrétienne.
Sauf en Angleterre et dans les pays allemands où Pâques se dit Eastern, ou Oster, d’après le nom d’une déesse qui symbolise le printemps, mentionné par Bède le Vénérable au VIII°s, Eostre (qui se lève à l’est, d’où le mot aurore, aussi).
Et la date ? Parce que ça bouge tous les ans Pâques…
Accrochez-vous : la date de la Pâques est, comme pour la Pâque juive, basée sur un calendrier lunaire. Un mois après la pleine lune qui suit le 21 ou 22mars. Mais le calendrier lunaire chrétien est " ecclésiastique " donc légèrement différent de l’observation. De plus, l’Église occidentale a adopté le calendrier grégorien (du pape Grégoire XIII en1582, pour rattraper le décalage avec les années solaires réelles) alors que l’Église Orthodoxe a gardé le calendrier julien (de Jules César).
Donc cette année Pâques est le 4 avril pour les catholiques et les Protestants, mais le 2 mai pour les Orthodoxes.
La fête de Pâques qui clôt une Semaine Sainte marquée par le Jeudi Saint (Le Christ instaure l’Eucharistie), le Vendredi jour de la Passion, un samedi Saint silencieux, dans l’attente…mais qui se finit dans la Veillée Pascale, dans le milieu de la nuit.
A noter que la covid oblige cette année à un retour aux plus anciens horaires : à l’aube, pour marque le passage de la nuit au jour, à la lumière de la Résurrection. Autour de 6h du matin, dans beaucoup de nos paroisses…
On rejoindra une coutume des pays scandinaves qui disent qu’il faut se lever tôt le jour de Pâques pour voir danser le soleil ! Et qui ont donc adopté le jaune pour les décorations du jour…
Dans nos églises c’est le retour des Cloches qui se sont tues le soir du Jeudi Saint et fêtent la Résurrection dans la nuit de Pâques.
Voilà qui nous amène sur le chemin de coutumes festives !
On sait que qu’on n’entend plus les cloches parce qu’elles partent à Rome, pour une bénédiction du Pape et reviennent chargées de chocolats qu’elles sèment dans les jardins… (parfois même dans les appartements… elles savent s’adapter).
En Allemagne, en Suisse ou en Autriche c’est un lapin qui se charge de semer les friandises.
Pourquoi ? Parce que selon la tradition, une maman trop pauvre pour acheter des friandises a caché dans le jardin des œufs qu’elle avait peints…et quand ses enfants sont arrivés à la cachette un lapin s’est enfui…
En Australie c’est le bilby qui remplace le lapin, pour sensibiliser les enfants à une espèce en voie d’extinction… mais il a aussi des grandes oreilles ! Et il est très mignon aussi en chocolat !
Les œufs : symbole de vie, de renouveau… de vrais œufs après les privations du Carême, puis des coquilles remplies de chocolat…puis rien que le chocolat…parfois lui-même rempli !
(Et des chocolats qui aujourd’hui sont bien loin des symboles chrétiens qui restent quand même le poisson, la cloche et les œufs !)
Si cette maman allemande a mis des œufs peints c’est que cette tradition des œufs décorés est ancienne et reste vivace jusque dans les pays slaves.
Le buis des Rameaux y fait place à une branche sans feuilles sur laquelle on accroche des œufs peints et bénis.
Et bien sûr on peut passer des œufs décorés aux œufs en bois décorés… aux œufs en or des rois et aux œufs de Fabergé chez le Tsar !
Si l’on reste dans les traditions « comestibles », justifiées par la sortie du Carême, il y a aussi, bien sûr des traditions culinaires et pâtissières.
Inévitable l’agneau, pour le sens mystique et biblique de l’animal. Sauf en Angleterre où l’on le remplace par le jambon, parce que le cochon est sensé porter chance…
Un agneau que l’on retrouve aussi en gâteau en Alsace et quelques régions allemandes : un gâteau riche des œufs déconseillés pendant le Carême, en forme d’agneau, offert aux enfants au retour de la messe, orné d’un étendard aux couleurs du Vatican ou de l’Alsace. On le trouve encore mais comme pour beaucoup de traditions, la dimension chrétienne s’est quelque peu effacée !
Ailleurs, si on ne savait pas attendre la fin du Carême pour consommer certains aliments, on pouvait contourner la chose avec une offrande… la Tour de beurre de la cathédrale de Rouen doit son nom à la « compensation financière » offerte par des Rouennais pour qui le beurre était une denrée " essentielle " !
Avouons que la Tour valait la peine de ce détournement !
On pourrait faire un tour du monde des coutumes pascales… ce sera pour l’année prochaine !
Avril 2021 - Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs
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