Immaculée conception
Le 8 décembre, l’Église célèbre la Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie : Dès le sein de sa mère, Marie a été conçue libre du péché originel.
C’est sous ce nom qu’elle s’est présentée à Bernadette à Lourdes en 1858.
La liturgie du 8 décembre exprime les fondements de cette affirmation de foi dans les textes de l’Écriture Sainte et dans la Tradition de l’Église.
Voici le commentaire qu’en donnait le P. Pierre Jounel, liturgiste :
" Sainte Marie Mère de Dieu. "
Dès les premiers siècles, l’Église a formulé dans sa prière l’essentiel de sa foi concernant la Mère de Jésus (Concile d’Éphèse en 431). Mais il fallut ensuite un long temps pour découvrir peu à peu les merveilles de grâce (cf. antienne de la communion), que contenaient ces mots jaillis spontanément des lèvres du peuple chrétien.
Saint Irénée avait pressenti l’immaculée conception de Marie, lorsqu’il saluait en elle " la Nouvelle Ève ". Ce n’est pourtant qu’au 15è siècle que nous voyons l’Église exposer formellement dans sa liturgie :
" Dieu a préparé à son Fils une demeure digne de lui par la conception immaculée de la Vierge ", " préservant celle-ci de tout péché par une grâce venant déjà de la mort de ce Fils. "
Cf. prière d’entrée
La formule est d’une telle plénitude qu’elle devait être reprise presque textuellement dans la définition dogmatique du Pape Pie IX en 1854.
L’Immaculée Conception n’est pas seulement pour Marie la préservation du mal, elle est plénitude de grâce : Dieu l’a " comblée de grâce " (cf. préface), " enveloppée du manteau de l’innocence " (cf. antienne d’entrée). Comme en son assomption, Marie est, dans sa conception immaculée, l’image anticipée de l’Église : en elle, Dieu " préfigurait l’Église, la fiancée sans ride, sans tache, resplendissante de beauté " (cf. préface), " sainte et immaculée "
(St Paul dans sa lettre aux Éphésiens chapitre 5 verset 27).
© Desclée, Missel du dimanche 1971, tous droits réservés.
Pour en savoir plus sur le site de la Conférence des Évêques de France, ►cliquer ici