Dominicaines de Sainte Catherine de Sienne
Le fondateur de l’Ordre des Prêcheurs : Saint Dominique
Dominique de Guzman est né vers 1170 en Espagne dans un milieu aisé et mort le 6 août 1221 à Bologne. Il est prêtre, chanoine régulier à Osma. Il a fondé en l'Ordre des frères prêcheurs en 1216 appelés couramment " dominicains ". (l’Ordre a fêté ses 800 ans l’an dernier)
Canonisé par l'Église en 1234, il est célèbre sous le nom de saint Dominique et est fêté le 8 août depuis le Concile Vatican II.
Saint Dominique est souvent représenté muni d'un livre, l’Évangile selon Matthieu. On l'associe à des qualités de prédication exeptionnelles. Un chien noir et blanc portant une torche enflammée dans sa gueule l'accompagne et des lys l'entourent.
(voir le tableau du baptistère de l’église de Pont Saint Pierre où Dominique et sainte Catherine sont représentés).
C’est le même symbolisme que celui des habits : Dominique est le " domini canis " -chien du Seigneur- il serait ce chien qui embrase le monde de la Vérité.
La fondatrice de la Congrégation : Mère Dominique de la Croix
La Congrégation de droit pontifical a été fondée en 1854 à Bonnay (Saône-et-Loire). Les sœurs Bonnardel, jeunes filles aisées, mais ayant un frère, songent à créer une petite école pour des jeunes filles pauvres. Elles aspirent également à mener une vie dominicaine mais les congrégations ont été dissoutes. Elles entrent donc en contact avec Mère Dominique de la Croix (1819-1907).
C’est une moniale à Chalons et elle va faire évoluer ce petit groupe vers une vie plus cloitrée.
La congrégation a revendiqué pendant très longtemps le fait d’avoir des activités apostoliques : enseignement, soins aux malades et le " grand office ", de tenir à la fois une vie cloitrée et des activités les mettant sans cesse en contact avec de nombreuses personnes. Par exemple, il y a un souterrain, sous la cour d’entrée du couvent d’Étrépagny, qui permettait aux sœurs enseignantes d’aller du sous-sol du couvent à l’école sans être vues et sans sortir de la clôture… L’expérience a montré que tenir l’ensemble était impossible et le choix a été fait -un peu trop tard sans doute- d’abandonner la clôture pour une vie apostolique.
Dès 1868, à la demande de l’Évêque local, la Congrégation fait une fondation à Tobago (Antilles anglaises). Ce sont d’abord des sœurs soignantes qui partent pour s’occuper de lépreux. Elles meurent toutes, sauf une, terrassées par la fièvre jaune dès leur arrivée. Mais un autre groupe part et s’implante. Le soin des lépreux, l’enseignement primaire, secondaire, professionnel occupent tout leur temps.
Pendant ce temps, en France, Monsieur Bonnardel récupère les fonds de ses sœurs, la Congrégation n’a plus de point de chute. C’est à madame de Vatimesnil que l’on doit l’arrivée des sœurs à Étrépagny en 1870 et l’implantation de l’hôpital du Perpétuel Secours de Levallois.
" Aux termes de ses statuts, l’Œuvre avait pour mission première d’édifier et d’assurer le fonctionnement d’un hôpital dans une banlieue à l’époque assez défavorisée.
L’Œuvre du Perpétuel Secours devait être reconnue d’Utilité Publique dès 1892 en raison des services très appréciés rendus à la population. Le décret d’utilité publique fut signé par le Président Carnot.
Établissement hospitalier privé à but non lucratif, l’Hôpital Notre-Dame du Perpétuel Secours -nom sous lequel il devait opérer de 1885 à 2008- a, dès sa fondation, rapidement développé ses activités. Les soins dispensés, alors qu’il n’existait pas d’aide sociale, l’étaient à titre gratuit. La vie de l’hôpital était assurée par des praticiens bénévoles. Ce que l’on peut appeler " l’armature " de l’hôpital était confié à des Religieuses Dominicaines de Sainte Catherine de Sienne qui avaient la responsabilité des services hospitaliers ainsi que de l’économat, des services administratifs et de l’hôtellerie. Les patients appartenaient souvent à une population à faible revenu, alors que n’existait pas, à l’origine et durant longtemps, de régime de protection sociale. "
Pendant plus de cent ans, les sœurs ont assuré une vie de prière, d’enseignement, d’infirmière puis d’accueil à l’hôtellerie. De très nombreux groupes de tous âges ont profité de la chapelle, du parc, de l’espace mis à leur disposition pour prendre un peu de recul et approfondir leur vie de foi et de prière.
L’absence de renouvellement, l’âge croissant des sœurs, nombre de décès marquent la fin progressive de la Congrégation en France. Les sœurs gardent toujours les mêmes préoccupations où qu’elles soient et restent fidèle à leur vocation de filles de Saint Dominique.
Mère Dominique de la Croix se plaisait à dire que si la Congrégation disparaissait, il resterait l’Ordre ; si l’Ordre disparaissait, il resterait l’Église qui, elle, demeurerait toujours.
La vie de Mère saint Dominique de la Croix par le Père Balme (non réédité)
Called to serve (en anglais) Marie Thérèse Retout (introuvable en France)